Interview Justine Gegu (FR)

 Interview Justine Gegu

Travailler jusqu'au niveau professionnel. Se développer régulièrement par le travail et le dévouement, année après année. C'est ce qu'a fait Justine Gegu au cours des dernières saisons. La jeune coureuse de 25 ans était déjà une valeur sûre du circuit national, mais cette année, elle ajoute à cela des résultats dans des courses UCI. La Française rêve d'une place dans une équipe professionnelle et d'un sport en pleine expansion. Dans cet article, elle en dit plus sur ses expériences et ses rêves dans sur le vélo.

Après une excellente année 2024 au niveau national, tu as également obtenu de bons résultats au niveau UCI cette saison. As-tu le sentiment d’avoir franchi un cap cette année ?

Je progresse d’année en année sans avoir l’impression de franchir un cap précis. C’est du step by step, saison après saison, mais je ne me sens pas spécialement plus forte que la saison précédente. J’ai travaillé sur des points importants pour performer en UCI cet hiver, et c’est ce qui m’a permis d’aller chercher de beaux résultats sur ces courses.

Quelles sont tes ambitions dans le sport ?

M’épanouir dans un premier temps et essayer de vivre de ma passion. À l’heure actuelle, je concilie le vélo et un travail à temps plein, et ce n’est pas facile tous les jours. Cela génère énormément de fatigue.

Qui a été ton inspiration pour entrer dans le cyclisme ?

Personne en particulier. Je m’inspire des coureurs qui gagnent au mental, quand l’effort paraît extrême et que l’athlète puise dans ses retranchements. C’est plus ce genre de chose qui m’inspire, et qu’on peut retrouver chez différents cyclistes à différents moments de leur carrière.

Quels sont tes parcours préférés ?

J’aime les parcours un peu escarpés.

Quels sont tes centres d’intérêt en dehors du sport ?

Je n’en ai pas vraiment. Tous mes centres d’intérêt tournent autour du sport, de l’entraînement sportif, et d’autres disciplines en plus du cyclisme. Mais rien de particulier en dehors du sport.

Tu fais partie de la génération française la plus forte depuis de nombreuses années. Penses-tu qu’il y a une raison à cette progression ?

Je ne me considère pas comme faisant partie de cette génération. Les coureuses talentueuses de ma génération sont déjà au niveau supérieur. Ma progression est très linéaire, et j’espère pouvoir continuer ainsi en franchissant le cap du professionnalisme. Je m’entraîne dur, avec beaucoup de passion, sans baisser les bras dans l’espoir de pouvoir atteindre ce niveau. C’est cet objectif qui me fait avancer.

Le cyclisme féminin évolue constamment. Es-tu satisfaite ou penses-tu qu’il reste encore des choses importantes à améliorer, par exemple ?

Le cyclisme féminin a beaucoup évolué, avec plus de médiatisation et de grandes courses, mais il reste encore des choses importantes à améliorer, comme les salaires, le calendrier de courses amateur et l’égalité des chances dès les jeunes catégories.

À mon échelle, je vois énormément de disparités hommes/femmes au niveau amateur, notamment sur le calendrier. Nous avons peu de courses nationales, alors que le calendrier amateur masculin propose un florilège d’épreuves aux quatre coins de la France.

Par exemple, nous n’avons que deux ou trois « courses par étapes » (des courses sur un week-end, dans 100 % des cas), là où les hommes ont de nombreuses courses de plusieurs jours sur le territoire.

Que peut-on te souhaiter pour les mois à venir ?

Passer professionnelle et continuer de performer au niveau UCI


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