Interview Bénédicte Ollier
La France est un pays qui compte de nombreuses légendes du cyclisme. Même s'il y a encore de grands champions dans le peloton aujourd'hui, on voit déjà les champions de demain. Bénédicte Ollier est un de ces talents. Elle a remporté trois médailles lors des derniers championnats du monde. Elle est le vice-championne du monde aux 3 disciplines sur la piste chez les juniors. À quoi ressemble la vie d'une jeune athlète et quelles sont ses ambitions pour l'avenir ?
Sur les dernières Mondiaux, tu as gagné 3 médailles d'argent. Comment était cette semaine pour toi?
C'est une semaine qui restera gravée dans ma mémoire, pleine d'émotions : d'abord beaucoup de stress, de pression et de la déception après les qualifications de poursuite par équipe où on réalise un temps bien moins bon qu'à l'entraînement. Heureusement toute l'équipe a réussi à se remobiliser pour décrocher la médaille d'argent le deuxième jour. Ensuite il y avait beaucoup moins de pression et j'ai pu profiter des autres courses et des médailles !!
Tu n'as pas eu beaucoup de compétitions avant le championnat du monde. Cétait difficile de préparer cette compétition sans en savoir beaucoup sur les autres cyclistes?
Oui c'est sûr que ça a été une pression supplémentaire de ne pas savoir à quoi s'attendre en arrivant sur la piste : je ne savais pas si j'étais au niveau alors forcément il y a beaucoup plus de stress. Mais ces conditions étaient surtout dues à l'épidémie de covid et étaient donc assez similaires pour mes concurrentes !
Maintenant tu es active sur la route et sur la piste. Tu voudrais les combiner dans le futur aussi?
Oui je vais continuer à pratiquer à la fois la route et la piste même si mes principaux objectifs seront sur la piste, la route est très importante pour la préparation de ces objectifs.
Qui était ton inspiration pour débuter les compétitions cyclistes?
Je ne suis pas issue d'une famille cycliste donc je ne regardais pas forcément les courses à la télé et je n'avais pas d'idole quand j'ai commencé les compétitions. En fait, c'est mon voisin qui était à l'école avec moi quand j'avais 6 ou 7 ans qui m'a proposé de l'accompagner à une course de VTT !
Quels sont tes rêves dans le sport?
Mon rêve serait d'être championne olympique sur piste
Ton pays la France a une grande histoire dans le sport. Est ce que tu connais bien les légendes nationales du sport comme Bernhard Hinault, Jacques Anquetil, Jeannie Longo ou Pauline Ferrand-Prévot par exemple?
Je m'intéresse bien sûr à l'histoire de mon sport mais je préfère suivre les sportifs qui marquent l'histoire en ce moment ! Pauline Ferrand-Prévot en fait bien sûr partie, tout comme Benjamin Thomas ou Julian Alaphilippe !
Tu aimes t’entraîner en te basant sur les dates où tu préfères le faire par instinct sans trop de chiffres?
Je
m'entraîne très rarement sans aucun capteur, je suis habituée à
avoir en permanence les watts et la fréquence cardiaque sur mon
compteur, en particulier sur la route. Sur la piste c'est différent
parce qu'il est interdit d'avoir un compteur sur le vélo. Je suis
donc obligée de faire plus aux sensations même si on a alors des
indications de temps qui nous sont criées sur le bord de piste par
notre entraîneur, en particulier en poursuite. Je suppose que je
suis donc assez dépendante des datas et de la technologie pour
m'entraîner !! Je trouve que c'est une méthode qui peut être
intéressante mais qui ne remplacera jamais les sensations : il faut
savoir adapter à la hausse ou à la baisse ce qui était prévu en
fonction de la forme du jour ! Je dirais donc que j'utilise
l'alliance des datas et de mes sensations.
Qu'est-ce que tu veux dire aux autres jeunes filles qui pensent à participer dans le sport aussi?
Je leur conseillerais de bien s'entourer, d'être patientes et persévérantes parce que le vélo est un sport difficile et les résultats ne seront pas toujours là, mais il ne faut pas se décourager pour autant ! Et surtout le plus important est de toujours prendre du plaisir !!
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